L'acier Damas
Le Parcours du damas
Les premiers damas - appelés « wootz » - apparaissent en Inde avant l'ère chrétienne puis la technique se transmet aux Gaulois mais la conquête romaine va complètement occulter cette technologie qui se cantonnera dorénavant aux pays germaniques (les Mérovingiens entre-autres) pour disparaître au fur et à mesure d'Europe vers l'an 1000. Curieusement c'est en Extrême-Orient qu'il retrouve une seconde jeunesse. L'archipel nippon, replié sur lui-même pendant des siècles, en sera le plus fidèle dépositaire et cultivera cet art, au propre et au figuré « le nerf de la guerre », dans le secret des forges des shoguns.
La Fabrication du Damas
Menacé d'extinction en Europe il y a peu, le « damas » connaît depuis quelques années un véritable engouement depuis la découverte des oeuvres les plus accomplies du pays du Soleil levant. Le damas est une technique très ancienne, apparue quasiment avec la métallurgie du fer, car c'est un processus naturel dans l'élaboration de ce métal. Dans un bas fourneau fer, acier et fonte sont consumés en un mélange dont il faut expulser les impuretés, les scories et restes de charbon mal brûlé. Le raffinage et l'homogénéisation des couches de métal se pratique par forgeage, étirages, repliages et finalement martelages successifs. Il est très probable que les propriétés esthétiques du damas, qui ne se voient pas à l'oeil nu sur un métal poli, furent révélées par accident lors d'un contact avec une solution acide.